Le bras de fer se poursuit entre les syndicats et le gouvernement
À trois jours du vote de la réforme des retraites par le Sénat, le gouvernement et les syndicats n'ont toujours pas trouvé de terrain d'entente. Une nouvelle journée d'action est prévue mardi dans toute la France.
Le gouvernement minimise la mobilisation
Les routiers prêts à durcir le mouvement
Sur le terrain, le mouvement amorcé ce week-end par le secteur du transport routier pourrait s’amplifier. Les syndicats concernés ont appelé les salariés à se prononcer à partir de lundi matin sur de nouvelles actions et notamment la grève, laissant planer la menace d’une multiplication des blocages temporaires de route et d’opérations-escargot. Du côté de la SNCF, la CGT a appelé les cheminots à "renforcer" la grève dès ce dimanche soir. Si les contrôleurs aériens ne seront en grève que mardi, le secteur aérien s’inquiète, lui, pour ses réserves en kérosène. Le secrétaire d'État aux Transports, Dominique Bussereau, s'est voulu très rassurant ce dimanche matin en écartant la menace d'une pénurie frappant les aéroports français. En ce qui concerne le carburant pour les particuliers, "il n'y a aucune station sans essence", a affirmé sur Europe 1 Dominique Bussereau, qui a évalué à 200 le nombre de stations-service "gênées" en France.
Le Sénat s’apprête à adopter le texte
La bataille politique ne faiblit pas non plus. Le Sénat poursuit sa marche à bâton rompu vers l'adoption de la réforme des retraites. Il restait samedi aux sénateurs à examiner plus de la moitié des 1 200 amendements déposés avant le vote du texte, initialement prévu la semaine dernière et finalement repoussé à mercredi. "La conférence des présidents du Sénat a voté l'organisation d'un vote solennel mercredi à 15 heures, il n'y a pas eu d'opposition, le sens de la responsabilité des uns et des autres doit amener à respecter ce vote unanime", a déclaré à l'AFP, le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Henri de Raincourt. Après ce vote, viendront les étapes de la commission mixte paritaire Assemblée-Sénat et la promulgation.
À Lille, où elle a pris part aux manifestations, Martine Aubry, premier secrétaire du Parti socialiste (PS), a réclamé l'arrêt de l'examen du texte."Arrêtez, suspendez aujourd'hui votre projet au Sénat, mettez tout le monde autour de la table", a-t-elle demandé à l'exécutif.
Nenhum comentário:
Postar um comentário